Le crochetage myo-aponévrotique
Dans les plans de glissement myo-aponévrotique profonds, les adhérences et les dépôts de petites dimensions sont difficilement palpables. Les différents crochets en fonction de leur taille et de leur rayon de courbure permettent d’atteindre les structures pathogènes où les mains du thérapeute ne peuvent aller.
Le crochetage agit sur le système musculo-squelettique. Le tissu conjonctif (TC) constitue une importante partie des tissus mous (tendon, ligament, aponévrose, …). Les rôles principaux du TC sont des rôles de raccord, de soutien, de cloisonnement et d’enveloppement.
Chaque élément du TC possède sa propre tension physiologique. Au-delà de ce seuil, les récepteurs sensitifs envoient des informations d’étirement de douleur. Ces infos déclenchent immédiatement par voie réflexe une réponse musculaire. Cette réponse musculaire obéit à la loi de non douleur qui régit le fonctionnement du corps.
Quand le TC est altéré, il y aura organisation d’adhérence au sein de ce tissu, les causes sont cicatricielles (post-opératoire, post-traumatique,…), biomécaniques (hypersollicitation, gestes répétés, …) et métaboliques (défaut d’élimination,…).
« Les adhérences sont des bandes fibreuses pathologiques, résultant de la formation d’exsudats inflammatoires ou traumatiques, causées par la stagnation des liquides tissulaires. Elles tendent à se former entre les os, les muscles, les plans fasciaux des viscères, ainsi que les aires péri-articulaires » (Perronneaud-Ferré)
L’objectif de cette thérapie résulte souvent dans la fibrolyse des adhérences située entre les tissus mous. Ceci permettra aux systèmes nerveux et vasculaires, qui sont installé entre les tissus mous, une meilleur innervation et vascularisation des zones sous-jacentes aux adhérences. Le crochetage pourra également permettre aux muscles, aux fascias et aux aponévroses un glissement optimal entre eux.
Qu’il s’agisse de libération d’adhérence ou de fibrolyse de certains corpuscules inter-aponévrotiques, il ne faudra certainement pas négliger l’incontestable relâchement musculaire. Cette décontraction liée aux mobilisations transversales des fibres et l’amélioration circulatoire nerveuse et vasculaire est engendré par simple suppression des tensions environnantes. Le crochetage aura également une action réflexe en agissant sur les points d’inhibition (point trigger).
Cette méthode efficace, car basée sur les rapports anatomiques, se conçoit comme un complément et non un remplacement des techniques thérapeutiques classiques.